Abbaye de Noirlac

Sons de territoires - Un site pour en savoir plus sur son environnement sonore

Quels sons fabrique-t-on, et quels sons entend-on à Bruère-Allichamps ? Comment l'ensemble des sons, qu'ils soient l'effet du travail ou la signature de la nature, la trace de la mémoire ou l'indice des relations humaines, dessine-t-il une appartenance commune à un territoire partagé ?
Comment les sons construisent-ils ce territoire autant qu'ils le révèlent ?
Chaque page de ce site répondra à ces questions. Bonne navigation !


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Album : Bručre-Allichamps< < Retour

Désignation des objets sonores :

Le coiffeur de la place

Adresse / lieux-dits : Avenue de Saint-Amand, Bručre

Le «paysage sonore» -autre nom donné au « climat sonore » ou à « l’ambiance »- d’un lieu professionnel est presque toujours constitué d’une multitude de sons, appartenant à des registres différents. Le salon de coiffure « Evelyne », à l’un des angles de la place centrale de Bruère, en est un bon exemple.

Deux échelles de durées s’y entrecroisent : celle de la coiffeuse, et celle des clients. La première s’inscrit dans le temps de l’horaire de travail –journée ou demi journée- jalonné par la durée des émissions de radio dont le son accompagne l’exercice du métier ;  la deuxième est le temps de passage de chaque client, dont la seule variable est la complexité du service  demandé par lui.

 Quant aux registres de sons, ils mêlent ceux provenant de l’extérieur (principalement la circulation des camions, caractéristique du centre de Bruère) et ceux installés à l’intérieur, à savoir ceux liés directement à l’exercice professionnel (outillage de la coiffure : ciseaux, tondeuse, sèche-cheveux, tous ici bien audibles) et ceux contribuant à donner au lieu son identité relationnelle et sociale. Cette dernière série est beaucoup moins déterminée : elle conjugue la radio, les échanges de paroles, les salutations… En réalité ces deux séries de « sons de l’intérieur » s’inscrivent l’une comme l’autre dans le registre professionnel : on n’imagine pas un salon de coiffure dont seraient exclus tous les sons autres que ceux des gestes de métier.

On est frappé par le registre temporel très spécifique de cet environnement, marqué par une continuité sonore (accrue par la présence de la radio et par celle des sons de l’extérieur), mais pourtant tissée d’événements successifs et discontinus, relevant d’une logique de l’imprévu.

La question de la longueur de coupe à appliquer à un enfant est ici l’objet d’un long débat, dans lequel le rythme des paroles est dissocié de toute argumentation. De même que certains des sons liés aux gestes professionnels, ces paroles fonctionnent comme des signes, en partie étrangers à leur fonction. Débattre de la longueur des cheveux est tout autant dicté par les exigences d’un échange social que par un souci de perfection esthétique. 

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